ESTAMPES URBAINES d'OLIVIA PAROLDI Le Suquet des Artistes, Cannes, jusqu'au 22 avril 2018
À Cannes, il y a une nouvel endroit pour l'art, créée au Suquet, le vieux quartier sur la colline au bout de la Croisette, entre les restaurants à la mode et les vieilles maisons de réalisme poétique. Le Suquet des artistes a trouvé une maison dans l'ancienne morgue, située à son tour entre une école, l'abside d'une église néo-gothique comme - pour une raison quelconque, hors de lieu – aiment tant ici dans la Côte d'Azur, et une fresque fantastique couvrant la façade entière d'une maison, au pied de laquelle Jacques Tati (manteau de pluie, chapeau et pantalon trop court), avec son neveu, le dos, regarde les affiches de ses films, compris ce qui, précisément, de Mon oncle. Le Suquet des artistes accueille désormais et jusqu'au 22 avril une exposition solo d'Olivia Paroldi. Dans les locaux, dans les couloirs, dans le sel des voûtes en berceau, le Paroldi expose ses incisions, appelées «gravures urbaines »: les œuvres exposées sont principalement imprimés sur des planches en bois, mais l'un des objectifs de l'artiste est précisément de enlever les gravures des murs des galeries et des pages des livres et en font des œuvres urbaines, des arts publics et des rues, sociales et politiques donc, disponibles aux yeux de tous ceux qui passent. La même surface choisie pour accueillir l'œuvre, avec son histoire, son grain, on pourrait dire son experience vécue, devient partie intégrante et dialogue avec l'œuvre elle-même. Ses œuvres, comme en témoignent les photographies et les vidéos exposées, ont été postées à Cannes et dans sa banlieue (mais nous n'avons trouvé que quelques exemples), mais aussi dans d'autres villes françaises, italiennes et orientales. Sensible aux questions liées à l'enfance, la migration, les racines culturelles et mythologiques (qui sont dédiés au même nombre de sections d'exposition), le Paroldi a choisi des endroits particuliers à les frontières (en Italie Vintimille) ou disposés le long des routes migratoires balkaniques. Ses images sont fortes et décisives, mais non dépourvues de réalisme figuratif et de richesse de détails et de nuances. Le noir et blanc prédomine (en regardant les impressions affichés viens a penser a un effet Banksy avec son stencil), mais il y a aussi des greffes couleur que parfois ils mettent en évidence que certains tronçons, créent parfois les peintures de fond à la gouache par lequel les figures noires et blanches émergent de l'arrière-plan. Les racines maritimes de Cannes, le mélange de racines historiques et mythologiques (avec la présence d'animaux marins), les jeux d'enfance (Paroldi mène aussi des ateliers pour enfants, dont quelques exemples sont exposés), la joie de la dance, la richesse à cause du métissage culturel, le drame des migrations, que souvent voit dans les œuvres de l'artiste les enfants même comme protagonistes, sont les sujets préférés de Paroldi.
Sont également exposées les œuvres intéressantes d'autres jeunes graveurs, invités grâce aux contacts de l'artiste, venus de différents pays et continents, de l'italienne Liliana Bastia aux artistes européens, latino-américains et japonais.